• On a toutes ou presque entendu parler de cette émission des maternelles diffusée ce jeudi 17 janvier sur France5...
    Cette émission qui se disait évoquer le thème du sevrage, mouais survolé oui!
    Inviter ce pédiatre qui dans son discours parle de choses interessantes et à mon sens utile balayées la minute suivante par une énormité... à quoi bon! Quel est alors l'utilité d'une telle émission? c'est de la désinformation à ce niveau là...
    Déjà on parle de sevrage mais quel sevrage? sevrage du lait maternelle ou passage juste du sein au biberon? Car oui on peut très bien biberonner avec son propre lait! et même à la reprise du travail. Mais ça on n'en parle pas dans cette émission, on parle de biberon et de sevrage très vaguement sans aucune distinction sans présenter les options qui s'offrent aux mamans à la reprise du travail en fonction de l'âge de l'enfant.

    J'ai déjà parlé de mon allaitement, allaitement semé d'embuche, semé de doute, et pourtant une louloute allaitée au final 15 mois malgrés une reprise du travail pour ses 4 mois, une hospitalisation pour mois de 12j, 12j à ne la voir que quelques heures voir minutes par jour à l'aube de ses 4 semaines...
    Alors voilà, aujourd'hui que ces semaines, mois et même années se sont écoulées, j'ai l'esprit plus clair et peut enfin parler plus sereinement de cet allaitement qui n'est pas inné, que l'on découvre chacune en fonction de nous, de chacun de nos enfants...

    Aélia est née le 21 mars 2009, je "savais" que je voulais tenter l'allaitement, je le voulais pour 6 mois maxi.
    Que voulez vous les meurs? les préjugés? je ne sais pas pourquoi 6 mois mais au final ce fut bien plus long que ça et tant mieux!
    A sa naissance un pur bonheur, elle tète quelques minutes après l'accouchement, très bien sans soucis, passent les jours et apparaissent alors des douleurs comme des aiguilles à chaque tété, en début de tété... les auxiliaires me donne de la lansinoh mais rien n'y fait les douleurs sont là et je redoute chaque tété de plus en plus.
    Je parle des bouts de sein en silicone à une de ces auxiliaires (que j'avais acheté et même pris avec moi), mais cette "gentille" dame me dit que non en cas de crevasses ça ne sert à rien, bon ok, pas la peine de tenter donc.
    On rentre à la maison à ses 4jours, c'est de pire en pire, le 6eme jour, je pleur, je ne peux plus lui donner un de mes seins beaucoup trop douloureux, il me faut tirer mon lait ou là la douleur n'est presque pas.
    Je suis alors désemparée, l'autre sein est aussi douloureux, ça va finir pareil!... je tente le tout pour le tout et sort ce bout de sein siliconé, et là ce fut un miracle, Aélia est au sein et je n'ai plus mal! je vais à la pmi le lendemain pour vérifier la position de ma fille au sein, mais non on me dit qu'elle tète très bien, que la position est bonne et on a mal pour moi en voyant mes tétons qui sont un peu ensanglantés...
    Je continus les embouts et je change de crème, j'essaie la castor équi, en quelques jours les crevasse s'estompe, je reprends peu à peu plaisirs à allaiter même si ma puce est très demandeuse (toutes les 1h30-2h avec un tt de 45min environ)
    mais qu'importe. 
    peu à peu je tente les tt sans embouts jusqu'à enfin pouvoir les retirer completement et me libérer de cette contrainte du "plastique" à installer et laver à chaque fois.
    J'avais entre temps introduis un petit biberon de mon lait de temps en temps, pas grand chose 30-40ml donné par son papa 1 à 2 fois par semaines environ et ça se passait très très bien.
    Heureusment d'ailleurs car pour ses 4 semaines et 3j je suis admise aux urgences pour des douleurs thoraciques et dorsales atroces... Rien ne me soulage, je suis mise sous morphine, impossible d'allaiter ma fille...
    Ma vésicule fait des siennes et m'a provoqué une pancréatite aigue. 8j sans boire ni manger et sous morphine forcément incompatible avec l'allaitement, je tire mon lait quand je le peux, quand j'en ai le courage, mais ça ne dépasse pas 30-40ml par jour qu'il faut en plus jeter!...
    Je suis désemparée, c'est fini, cet allaitement tant désiré qui commençait à devenir "beau" et idéal n'était plus et ne serait peut etre plis.
    Pendant ce temps ma fille s'enfilait des biberons de Lait artificiel (LA) de 90ml à 120ml que je ne pouvais même pas lui donner moi même puisque je ne la voyais que très peu et en plus j'avais une perf très mal placée m'empechant de la prendre dans mes bras comme j'aurais voulu.
    Un fois cette pancréatite calmée on a pu m'opérer et je suis sortie 12j apres mon admission, avec des médoc compatible pour éventuellement continuer l'allaitement, mais ma quantité de lait tirée par jour était bien décevante et désespérante face aux quantités avalées quatidiennement par ma fille de maintenant 6 semaines.
    Je sors de l'hopital et en revoyant ma fille la met au sein (avec accord du medecin bien sur) et là 1er étonnement de ma part, elle tète comme si de rien n'était! Un sentiment de bien être indescriptible m'envahit, si elle tète on peut relancer ma lactation! on va y arriver!
    le mois suivant fut difficile entre tt, tire-lait et LA on s'en sort et on supprime peu à peu les compléments de LA jusqu'à revenir à un allaitement exclusif, ma lactation reste très fragile, je suis en lactation automatique très très rapidement ce qui n'aide pas pour tirer mon lait mais ma puce suit sa courbe de poids, alors tout va bien.
    Puis un muguet vient un peu compliquer la tache, le retour des crevasses... et là les embouts bah même pas en rêve! pourtant toute petite pas de soucis mais elle a grandit et veut le contact de ma peau la bourrique!
    Heureusement guéri grace à la creme, mais malheureusement n'étant pas traitée moi pour ça, on passait notre temps à se le refiler jusqu'à ce que je découvre les granules de borax pour enfin enrayer le phénomène. 

    Après cet épisode difficile ou le biberon était devenu si dur à accepter pour moi nous ne lui avons pas redonné une fois les compléments supprimés, ma lactation était trop fragile pour tout foutre en l'air.
    Oui mais voilà, ma reprise du boulot approchait, et elle allait devoir boire au biberon pendant mon absence, pas le choix il faut la sevrer, oui mais la sevrer du sein pas de mon lait! je tiens à lui donner le plus possible de mon lait et éviter le LA autant que possible. Je ne diabolise pas ce lait artificiel,  qui l'a malgré tout nourrit pendant plus de 15j par nécessécité, et je ne juge pas du tout celle qui on fait ce choix, mais pourquoi donner du lait en poudre si cher en plus alors que je produis  son lait, ce lait bien meilleurs pour sa santé et la mienne (si si monsieur Grandsenne!), bien plus riche... bref mon choix à moi était celui du LM.
    Et là quelle ne fut pas ma surprise... je pensais qu'ayant connu le bib quelques semaines auparavant elle accepterait facilement ce sevrage mais non ce fut très très dur, il a fallu plusieurs jours pour que ma mere puisse la faire boire des quantités raisonnable de lait (toujours en mon absence pourtant même si je n'avais pas encore repris le travail).

    J'ai repris le chemin du boulot et je tirais alors mon lait dans une salle à l'écart 4-5 fois par jour pour fournir ses 2 biberons quotidiens nécessaires, elle s'était depuis "calée" à 5 repas par jours les jours ou je travaillais, le weekend et vacances c'était open bar! :D
    Et puis est venue la diversification, des quantités de bib qui se sont modifié (de toutes façons elle ne buvait jamais plus de 150ml par bib) au fil des mois on faisait comme on le sentait, comme on le pouvait.
    Je ne saurais dire quand nous sommes passé aux laitages le midi ou au bib de lait de croissance au 4h, j'ai cessé de tirer mon lait au boulot donc, et puis peu à peu elle s'est détournée du sein sans pour autant aller vers le bib, juste que le lait encore aujourd'hui elle n'aime pas ça, elle n'en boit même plus aujourd'hui à moins de 4 ans, elle a d'abord arreté les tt du soir, cette tt calin, qu'on a remplacé par un calin tout simple comme avant sans cette douceur lactée et puis c'est tout, puis celle du matin a disparu pour ses 15 mois environs. Elle ne boit depuis pratiquement jamais de lait, on peine à lui en faire boire un peu le matin, on compense avec yaourt et fromage et puis c'est tout.


    Donc voilà le sevrage, ma fille l'a connu finalement à plusieurs reprise:
    - sevrage d'urgence (du sein et du LM :( )
    - sevrage du sein au biberon en journée
    - sevrage pour elle naturel du sein et du lait en fait
    Tout ce que cela m'a appris c'est qu'il faut se faire confiance, avoir confiance en nos bambins, que plus nous irons à l'encontre de nos convictions plus ce sera difficile pour nous et notre enfant.
    En matière d'allaitement n'écoutez que vous et votre petit, en cas de soucis, doute tournez vous vers des professionnels spécialisés telles que les conseillères en lactation ou les assiociations comme la Leche league


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